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Résilience Apicole et Écosystèmes Mellifères face au Changement Climatique : Plans de Gestion Écosystemiques (PDGE) pour la Souveraineté Alimentaire au Maroc



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 Participation de l’ONG ‘Résiliences Ecosystémiques’ aux

Journées d’Etudes ANERCEA – 6-7 Février 2024, Rennes, France



Journées d’Etudes ANERCEA – 6-7 Février 2024, Rennes, France

 

Face aux défis rencontrés par les apiculteurs français, notamment en matière de résilience apicole face au changement climatique et, du fait de la forte crise subie par le Maroc lors de l’effondrement des colonies d’abeilles, l’approche Globale pour l'Apiculture Marocaine proposée au Maroc par l’organisation internationale non gouvernementale (ONG) ‘Résiliences Ecosystémiques[1] , a attiré l’intérêt de l’Association Nationale des Eleveurs de Reines et des Centres d’Elevages Apicoles (ANERCEA).

 

L’ANERCEA a invité Résiliences Ecosystémiques à présenter, à ses Journées d’Etudes du 6 et 7 février 2024 organisées à Rennes - France, d’une part les initiatives significatives du gouvernement marocain en faveur de l'apiculture sensible aux enjeux associés à ceux de l’apiculture, lesquelles  fixent des objectifs de développement de taille et, d’autre part, le projet qu’a monté l’ONG conjointement avec l’Institut Agronomique et Vétérinaire (IAV) Hassan II du Maroc, un acteur clé dans le domaine agricole au Maroc, visant les résiliences de la filière apicole et des écosystèmes mellifères sur la base des Plan de Gestion Ecosystémique (PDGE©[2]).


Le projet que l’ONG propose, qui vient d’avoir l’aval du Ministère de l’Agriculture du Maroc en janvier 2024, intègre le contexte de changement climatique et accorde, par son outil des PDGE©, une importance particulière au fait de considérer la filière dans sa globalité, en incluant non seulement l’analyse de ses différents maillons, mais également ses synergies avec les autres filières et avec les écosystèmes mellifères. La méthode des PDGE© prend en compte les caractéristiques spécifiques de chacun de ces écosystèmes mellifères pays, habitats des abeilles, en particulier leurs fonctionnalités, potentialités, vulnérabilités et leur état de dégradation, ainsi que leurs résiliences face à l’anticipation du changement climatique, en particulier les précipitations et températures à long terme (jusqu’à 100 ans).  Elle met au centre l’importance d’une gestion multisectorielle de la ressource hydrique pour contribuer aux résiliences de ces écosystèmes. Par ailleurs, la visée du projet est de traiter la filière à un niveau national pour identifier les disparités territoriales et prioriser les régions d’intervention, puis à un niveau plus fin biorégional, pour cibler géographiquement les actions et favoriser les complémentarités des programmes sectoriels, bailleurs et des autres acteurs. Ici l’abeille n’est pas uniquement considérée comme productrice de miel, mais aussi comme un acteur clé de la pollinisation de cultures fruitières, maraîchères et de certaines grandes cultures.  Elle est un acteur primordial pour le maintien des fonctionnalités des écosystèmes mellifères qui représentent, en outre, une base alimentaire pour plusieurs filières animales. Elle est donc perçue comme pilier pour la souveraineté alimentaire.

 

La présentation du projet faite à l’ANERCEA repose sur deux parties :

  • la première partie présentant la situation de la filière apicole au Maroc face à l’effondrement des colonies d’abeille survenu en début 2022, avec : le déploiement de mesures prises par le gouvernement comme par les apiculteurs, le Contrat Programme filière approuvé en mai 2023, la constitution de commissions pour la mise en œuvre de mesures, de projets et d’actions cibles,  et des études réalisées récemment sur la filière comprenant le début d’une approche cartographique de ses composantes par maillon ;

  • la seconde partie sur les apports précités de la méthode des PDGE©, soulignant, en particulier, ses analyses spatiales et temporelles à diverses échelles. Celles-ci s’appuient sur des données multi-temporelles et multi-capteurs de télédétection et sur la spatialisation géographique des connaissances de l’ensemble des acteurs concernés, dont les acteurs privés, publics,  de collectivités territoriales et de communautés,   intervenant dans les différents maillons de la filière, mais encore des chercheurs, sur les composantes biophysiques des écosystèmes mellifères et leur fonctionnement, ainsi que sur, les aspects socio-économiques, juridiques et autres disciplines concernées.  Cette partie illustre également le rôle de la ‘feuille de route stratégique pour les décideurs’ issue du projet, déclinée en Plans sectoriels et destinée à être intégrée dans les outils d’aménagement du territoire et dans les Programmes et projets bailleurs, laquelle permettra de contribuer à l’élaboration de budgets sectoriels axés sur les résultats.

 



[2] Méthode PDGE© conçue par Sophie Moreau Ph.D. ­ co-fondatrice de l’ONG ‘Résiliences Ecosystémiques’ et spécialiste en gestion écosystémique territoriale ­, à partir de travaux de terrain menés dans plusieurs biorégions d'Amérique du Sud, d'Europe et d'Afrique du Nord et, appliquée depuis 2003 à la préservation de la biodiversité, au renforcement de filières agricoles, à la gestion intégrée des déchets, et à l’élaboration de stratégies nationales (Zones humides, Environnement et développement durable…), en intégrant l’anticipation du Changement Climatique.

 
 
 

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